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Test trépied et rotules Leofoto

Je me suis récemment lancé à la recherche du trépied idéal pour ma pratique de la photographie, en tentant de répondre à plusieurs critères particuliers. D’une part, je voyage beaucoup, et notamment en avion. C’est sûrement votre cas également si vous êtes sur ce site. Je souhaitais donc un trépied compact mais également très rigide et robuste.

Rappelons les règles de base pour le choix d’un trépied : Il doit être adapté à votre taille, au poids du matériel, mais surtout être très rigide pour être efficace, et la rigidité s’obtient au travers de trois composantes : un matériau intrinsèquement rigide (de l’alu ou carbone), un gros diamètre de tubes (la rigidité est proportionnelle au carré du diamètre) et enfin, une bonne construction pour éviter les jeux, notamment dans les serrages et guidages, où il faut à tout prix éviter les pièces moulées ou le plastique.

En rajoutant comme critère « Explographe » un poids raisonnable et la compacité pour le mettre dans le sac, le choix sur le marché se restreint drastiquement. Ayant eu l’occasion de voir sur le salon de la photo à Paris les produits de la « jeune » marque Leofoto, et apprécié leur finition soignée, je me suis rapproché d’eux afin qu’ils me fournissent ce set à tester.

Un bon trépied est nécessaire pour réaliser des poses longues de quelques secondes, comme ici sur le mouvement de l'océan.

Le trépied Ranger LS-365C.

La gamme Ranger est bâtie sur des principes qui me paraissaient intéressants pour mon utilisation : Des trépieds carbone (10 plis) compacts, aux jambes longues et de gros diamètre, et sans colonne centrale. Ces dernières sont bien souvent une perte de rigidité quand on les déplie, et obligent à transporter du poids pour rien quand on les laisse en bas ! Pour compenser cette hauteur en moins, le LS-365C propose 5 sections au lieu des 4 couramment utilisées sur les trépieds de ce type. Une fois déplié, avec la rotule compacte LH-40, le viseur se retrouve à 172cm du sol, ce qui est très confortable, même pour un grand garçon de 1m92 comme moi. La contrepartie, c’est qu’il faut à chaque fois régler 4 serrages par jambe au lieu de 3. Ces serrages sont toutefois très bien fabriqués et il suffit de débloquer un quart de tour pour que le tube coulisse librement. Au final on peut réaliser cette opération très rapidement, beaucoup plus que sur mon ancien trépied de marque… connue. De toutes façons, quand je sors le trépied, c’est rare que je sois pressé à la seconde près !

Même totalement déplié, le trépied reste bien rigide grâce aux diamètres importants des tubes carbones (36mm pour le plus gros, 22mm pour le plus petit, ce qui est bien au dessus de la moyenne). Il est par ailleurs très bien construit, les blocages sont francs, de même que le mouvement des loquets de réglage de l’angle d’ouverture. La seule réserve que je pourrais avoir vient justement du fait que les sections coulissent très bien les unes dans les autres. Lors de photos dans une rivière, j’ai noté que l’eau s’infiltrait entre les tubes, ce qui n’a pas posé de problème car elle peut également en ressortir facilement, mais qui peut être plus embêtant s’il s’agit d’eau de mer. Il faudra alors penser à rincer ou nettoyer les mécanismes de serrage à l’eau claire, et à les sécher.

Notons également que le trépied est livré avec une bonne housse matelassée, qui peut accueillir le trépied avec sa rotule montée, ainsi que quelques accessoires (clé allen, pointes interchangeables pour les sols meubles).

La rotule LH-40.

C’est le modèle le plus compact de chez Leofoto, qui est prévu pour supporter jusqu’à 20kgs, comme le trépied. Inutile de sur-dimensionner un des éléments par rapport à l’autre, ce serait emporter du poids pour rien. La rotule est au standard Arca Swiss, et comme pour le trépied, on est en présence d’un accessoire très bien fabriqué. Les usinages CNC sont soignés et lorsqu’on manipule les molettes, on a une sensation de fluidité et de robustesse immédiate. Le serrage de la boule de 40mm s’effectue à l’aide de la plus grosse des molettes, que l’on tient bien en main, mais la petite permet également de régler la friction, afin que quand on desserre la grosse molette, la boule ne soit pas complètement libre. Cela permet de positionner précisément l’appareil sans craindre qu’il ne bascule. La deuxième petite molette permet la rotation par rapport au trépied, autour d’une bague graduée de 0 à 360°. Au niveau de la tête, la fixation de la plaque au standard Arca est munie d’une belle grosse molette de serrage pour une très bonne prise en main. Là aussi, le serrage est franc. A noter qu’il existe également une version de cette rotule avec un levier de serrage rapide.

Le fonctionnement de cette rotule est parfaitement agréable et instinctif, même dans l’obscurité pour des photos nocturnes (aurores boréales). Elle est livrée avec une plaque au standard Arca mais sans housse, toutefois la place est prévue pour la mettre dans la housse du trépied.

De haut en bas, molette de blocage de l'appareil, de friction et de blocage de la rotation.

L’ensemble trépied et rotule pèse 2309 grammes, soit à un gramme près le poids annoncé sur le site Leofoto… une honnêteté qui est malheureusement loin d’être de mise pour toutes les marques !

La rotule vidéo BV-10.

J’ai longtemps utilisé une rotule pendulaire pour mes longues focales. Toutefois, cette solution est lourde et encombrante, et surtout oblige à transporter 2 rotules, car on ne peut pas faire de photo de paysage avec la pendulaire. Embétant quand on photographie des renards le jour et des aurores boréales le soir !

J’ai donc décidé de tester cette fois la rotule vidéo BV-10, qui offre un fonctionnement fluide et une fixation Arca dans la longueur qui accueille parfaitement la plaque des colliers de pied de mon 300mm ou de mon 100-400mm. Si je dispose encore de peu de recul sur ces tests, il me semble qu’elle s’avère efficace lors des premiers tests en affût (je travaille sur le Grand Tétras en ce moment), et permet un fonctionnement très fluide et silencieux. En équilibrant correctement l’ensemble et en gardant le réglage de friction à une valeur intermédiaire, l’objectif n’a pas tendance à chuter en avant ou en arrière, et la poignée s’avère agréable pour suivre les animaux qui se déplacent au sol.

Bien entendu, son usage est également parfait si vous souhaitez faire quelques séquences de vidéo entre les photos, vu qu’à la base c’est fait pour ça !

Je ne garantirais pas que cette rotule soit suffisante pour un objectif très lourd et long, du type 600mm (quoique), mais pour mon plus gros objectif (un 2,8/300mm) cela passe très bien.

Cette rotule est livrée avec une plaque de type Arca mais également avec une housse, qui est également adaptée à la protection de l’autre rotule. On peut donc passer de l’une à l’autre sans problème.

Le poids de l’ensemble passe à 2407g avec cette rotule, soit seulement 100g de plus que l’autre. Si on compare avec le poids d’une pendulaire, le calcul est vite fait !

Conclusion

Au final, ce test s’avère très positif et les produits semblent bien dessinés et fabriqués avec beaucoup de soin et de maîtrise technique. Mis à part la petite réserve sur l’étanchéité des jambes du trépied qu’il faudra contrôler à plus long terme, je suis positivement impressionné par la fonction des différents éléments, que je vais continuer à tester sur le terrain dans toutes les conditions.

A noter également que je viens de me procurer une rotule pendulaire PG-1 qui fera bientôt l'objet d'un nouveau test.

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